samedi 26 novembre 2016

BD NEWS - 08 - FANZINES CONCEPTUELS




Ce texte est la version originale avant re-liftage de mes vénérés rédac'chefs de BD NEWS,
une gazette au ton décalée qui est incluse dans Fluide glacial et qui est dirigé par Cizo et Felder.

-

Je suis assez conscient du décalage qu’il peut y avoir entre l’institution Fluide et cette chronique sur des fanzines pointus. Mais pourquoi pas…

Voici donc une sélection de 3 fanzines en noir et blanc fait par des français et plutôt conceptuels.
3 choix parmi ce qui se fait de mieux en ce moment dans le monde très créatif de la microédition.

MÉTA BD CHORÉGRAPHIQUE

Sammy Stein est le Busby Berkeley de la bande dessinée. Il imagine des chorégraphies de crayon digne de l’âge d’or de la comédie musicale hollywoodienne. Certes on est loin de ce style flamboyant et glamour. Son travail est plutôt minimale et noir et blanc. Mais on y retrouve un art du mouvement, une précision dans la synchronisation qui produit une poésie narrative que seul la bd peut accomplir. Un des grande bd de l'année.

CRAYON # 1 & #2
de Sammy Stein
Auto-édition - 2016 - France - Riso - 100 ex - 8€ les 2
-
sammystein.fr











EXPLORATION DU DESSIN

Nicolas Nadé, est un dessinateur messin, dans Nobu, il nous propose onze dessins de paysage en noir et blanc. Cet ouvrage nous invite à une exploration de ces lieus étranges et désertiques. La mise en page constituée de recadrages et de zooms à partir des mêmes images nous incite à nous enfoncer ainsi jusqu’à la trame pour visiter les moindres recoins de ses décors dépeuplés. Le regard scrute les détails de ces vallées fantastiques ainsi que la matière graphique qui les constitue : les traits, les formes, la textures des trames. On est absorbé par ce voyage inédit. L’objet imprimé devient une nouvelle manière d’aborder le dessin ; il ne s'agit plus d'une suite d'images reproduites. On appréhende l'œuvre à travers un regard diffracté proposé par l'éditeur, qui met en valeur de manière inédite le dessin.

NOBU
de Nicolas Nadé
FP&CF - 2016 - FRANCE - Offset - 300 ex - 20 €
-
editionsfpcf.com












MUSÉE DE PAPIER

L’éditeur allemand Gloria Glitzer propose de transformer un fanzine en musée. Chaque numéro de la série About est un leporello qui une fois déplié figure 4 parois d’une pièce. Une invitation a exposer sur papier, à jouer avec le volume de la pièce et l’agencement de ses œuvres dans le "white cube". Alexis Beauclair imagine dans son style minimale et sinueux un espace rempli de sculptures, de trous, de passages. On se projette dans cet espace qu’on aimerait bien réel.

ABOUT # 5
d’Alexis Beauclair
Gloria Glitzer - France - 2016 - offset - 100 ex - 9 €
 -
gloriaglitzer.tictail.com
alexis-beauclair.com








vendredi 25 novembre 2016

BD NEWS - 07 - L.B. COLE


Ce texte est la version originale avant re-liftage de mes vénérés rédac'chefs de BD NEWS,
une gazette au ton décalée qui  est incluse dans Fluide glacial et qui est dirigé par Cizo et Felder.



L.B. COLE

Lénonard Brandt Cole (1919-1995) est un dessinateur américain méconnu. Il a œuvré pour des éditeurs mineurs de « L’âge d’or » des comics et a essentiellement produit des couvertures impeccables au service de BD qui ne passeront pas à la postérité.

Il commence à travailler dans l’industrie des comics en 1943. Son envie de dessiner est doublée d’un certain esprit d’entreprise. Il comprend que si il ne veux pas passer sa vie enchainé à sa table a dessin à subir les recommandations des éditeurs, il doit éviter de faire de la BD et être le plus indépendant possible. Rapidement il crée un studio et travaille pour des petites compagnies ce qui lui permets d’être plus libre et de se concentrer sur les couvertures.

Il considère la couverture comme une image en soi et prénomme son style « poster ». En observant des centaines de couvertures alignées chez les vendeurs de journaux, il comprend qu’il doit se distinguer par des compos choc, des couleurs pures traitées en contraste. Des combinaisons de jaune, bleu sur fond noir ou rouge sont sa marque de fabrique. Son traité graphique est excessif, expressif. Il joue sur la perspective et déforme les corps pour plus d’efficacité. Son souci premier est l’impact.

En 1949, il crée Star publications. Devenu éditeur, la nécessité d’une bonne couv’ se fait donc sentir aussi pour l’aspect commercial. Mais en tant qu’artiste et maître à bord il n’entend pas dévaloriser son travail et va ainsi produire des images de premier choix.

En 1954, le comics code débarque pour réguler et aseptiser une partie la production. Beaucoup de petits éditeurs mettent la clé sous la porte. Ce sera le cas de Star. Le style tapageur de Cole est typique de ce que les ligues de vertus reprochent au comics à cette époque. Il continuera à travailler pour des plus ou moins gros éditeurs produisant des images moins violentes et définitivement moins éclatantes. Il s’adaptera pour vivre.

Sa reconnaissance fut tardive, quand dans les années 60 et 70, les fanzineux commencent à scruter et référencer l’énorme production de cet âge d’or. Il est recontacté par des fans et renoue avec ce style que ces nostalgiques accueillent avec joie.

Fin 80, The photo journal guide to Comic Books un épais recueil de références, met en avant certaines de ses images. Plusieurs couvertures de Cole sont reproduites sur les 2 couvertures de ce guide. Les amateurs commencent à comprendre la qualité de son travail, très représentative de ce qui est fascinant dans l’esthétique des comics : ce mélange d’outrance et de naïveté porté par un dessin pêchu et coloré. Une pop culture graphique d’univers imaginaires bourrés de fun.

Un très beau livre reprend l’essentiel de la production de ce maître de la couverture.




Black Light - The world of L.B. Cole -
2014 - Fantagraphics - 272 pages -  40 $

fantagraphics.com/blacklight

- - - - - -


























mardi 15 novembre 2016

BD NEWS - 06 - ERIK NEBEL



Ce texte est la version originale avant reliftage de mes vénérés rédac'chefs.
BD NEWS est une gazette au ton décalée. Elle es incluse dans Fluide glacial et est dirigé par Cizo et Felder.



ERIK NEBEL

Ce dessinateur de Portland est active dans la scène underground américaine depuis 2002, date à lequel il a commence a publier des fanzines. Impliqué dans toutes sorte de collectif , il s’amuse a faire de la bd différemment. Il à même créer pour un salon en Californie le West Oubapo, version côte ouest du célèbre laboratoire de bd. Depuis 2012 il poste sur son tumblr Well come, un strip par jour. Des histoires muettes, étranges qui se diffusent largement dans les réseaux d’amateurs de bd alternatives. Il a publié en 2014 un recueil de ses strips chez Yéti press. Ses créations surréalistes méritaient quelques explications. En espérant un peu plus de résonance en France pour son travail.

eriknebel.tumblr.com

- - -

- D’où vient ton envie de faire de la Bd ?

J’ai un souvenir précis de la première fois ou j’essayais de lire une bd quand j’étais jeune, probablement autour de 4 ans. J’ai découvert que si tu regardes d’un image à l’autre, c’est comme si l’image bougeait. J’ai été impressionné et je me rappelle avoir pensé « Je peux faire ça » Faire que ces images magiques prennent vie. C’est devenu une obsession.

- Quel est ton parcours ? As tu été dans une école d’art ?

- Non je n’ai pas fréquenté d’école d’art mais j’ai pris des cours au collège et j’ai été très influencé par ses profs. Ils m’ont beaucoup parlé de la clarté du trait et de la composition. Ils me répétaient sans arrêt « À quoi ça sert. Qu’est tu veux raconter a travers ton dessin ? »

- Comment tu te sens dans le milieu de la BD américaine ?

- La communauté de la bd alternative américaine, c’est vraiment ma famille, et c’est aussi les gens qui achètent mes bouquins. Mais c’est un petit marché. Il y peut être 10 000 personnes en tout aux états unis qui achète régulièrement des bd alternatives. Tumblr m’a permis d’avoir une bonne audience pour les strip que je mets en ligne. Pour ça J’ai un super public, fidèle et enthousiaste, toutes sorte de gens d’un peu partout dans le monde qui aiment mon travail et me soutiennent. J’ai aussi envie de faire des bd plus longue. Mais un roman graphique en ligne ce n’est pas idéal. C’est mieux sous dorme d livre. J’ai un ami dessinateurs qui a fait best seller avec un Roman Graphique. Avec ce livre il a touché aussi bien les auteurs de bd alternative que les amateurs de livre en général. Ca m’a rendu un peu envieux, mais je me suis aussi dit «Si il peut le faire pourquoi pas moi? » J’aimerais bien Faire de la bd à plein temps et gagner assez d’argent pour en vivre. J’ai plusieurs projets d’histoire longue sur lesquels je travaille depuis des années et qui sont à différents stades d’évolution, certains sont presque finis, d’autre à moitié. Il s’agit d’histoire de 200 pages environ. Si j’étais auteur de bd à plein temps je pourrais les finir plus vite et partir en tournée pour les promouvoir. Un jour peut être! Mais la réalité c’est que même mes amis qui ont des best seller n’ont pas des super revenus réguliers. Mon ami dessinateur qui gagne le plus d’argent a arrêté de faire de la bd, désormais il fait du story board pour des série télé d’animation a succès.

- Pas évident de connecter ton travail a celui d’autres dessinateurs. Est-ce que tu peux me parler un peu de tes influences, qu’il s’agisse de BD ou d’autres choses ?

- Très souvent, je vois un planche incroyable et je me dit «  Je veux faire une bd qui ressemblerait à ca » La plupart du temps c’est de trucs anciens qui attirent mon attention. Dès fois je regarde le sol ou le mur et je vois dessus des formes ou des dessins qui m’inspirent des visages ou de corps que j’ai envie d’incorporer dans mes bd.

- Je suis sur que tu lisais des bd quand tu étais enfant. Mais quel genre ? Et est-ce qu’il reste chez toi des trace de ses lectures d’enfants.

- J’ai passé mon enfance en Italie. Ma mère est italienne et une partie de ma famille vit là bas dans Les Marches. Mes cousins avaient tous des maisons remplies de bd. Tous les jours quand mes oncles et mes tantes faisaient la sieste après un gros déjeuner. Nous les enfants nous devions nous tenir à carreaux. Pas un bruit. Donc on avait des piles de bd pour nous tenir tranquille. Ma bd préférée était Geppo. Ca racontait la vie sous terre parmi une société de démons. Je suppose que les bd que je fais maintenant ressemblent à ça. Des créatures qui font un petit peu peur mais pas trop tout de même. Quand j’étais enfant je dessinait beaucoup de Bd : des aventures avec des gosse et des animaux, des magiciens, des ogres et toutes sorte s de créatures féeriques. La plupart des personnages que je fait maintenant ressemble a ceux que je faisais à l’époque, pour ne pas dire exactement pareil.

- Je parle de ça car j’ai l’impression que tu gardé une certaine candeur hérité de l’enfance ? Est-ce que tu t’intéresse au dessin d’enfants.

- Oui je dessine avec des enfants à mon boulot. Des fois leur dessins sont le point de départ de certaine de mes bd. Et je suis toujours un enfant pour plein de chose. Donc c’est assez logique que je dessine comme eux.

- Peux tu me parler de ton travail et comment il est relié à ta production ?

- Je suis Orthophoniste dans une école primaire avec des élèves qui ont toutes sorte de problèmes de langage. Certains sont autiste et il adorent dessiner. J’ai créé un club de bd. Et à travers le dessin et le fait de commenter ses bd, je leur apprends certains comportements sociaux, comment interagir entre eux. Je travaille aussi avec des élèves qui ont des troubles émotionnels. On utilise la bd comme outil pour contrôler leurs émotions. Quand un élève pète les plombs, qu’il commence jettent des chaises, arrache des choses sur le mur et hurle dans tous les sens. Alors, on attend qu’il se calme et on essaye de résoudre le problème notamment en faisant des bd. L’idée c’est de dessiner les événements qui l’ont amené à cette crise et on essaye de faire un autre bd qui décrit comment ça aurait pu se passer, différemment. Voir ses images ça les aide ajuster leur état d'esprit.

- Tu poste une BD tout le jours sur ton Tumblr. Est-ce que tu te sens connecté à cette tradition du comic strip Journalier ?

- En partie parce que j’aime cette tradition du Strip quotidien dans les journaux. Et surtout parce que ça m’oblige a être plus productif. Je suis toujours en train de me dire, « il te faut une nouvelle page pour demain ! Finis la ! Fais le ! Encore une autre ! «

- Les couleurs dans tes bd sont bizarres, pas vraiment belles, mais pas moches non plus. C’est différent de ce qui se fait, assez unique. Elle participe à donner un sentiment irréel à tes histoires. Comment tu les considères ?

- Avant j’avais une philosophie des couleurs qui consister à ne pas dénigrer les couleurs sombres. Je voyais ça comme un truc raciste. Maintenant mon approche est mystérieuse même pour moi même. J’ai l’impression d’avoir perdu le contrôle, que les couleurs ont leur propre vie. Comme si je captait un fréquence extra-terrestre venant de l’au delà.

- Dans tes BD rien ne semble connecté au monde réel. Les créatures dans tes histoires se transforment d’une chose à une autre. Il n’y pas de frontières entre les humains, les animaux, les objets et les formes pures. Évidemment ça procède d’une logique graphique; mais toi comment considère tu le fait que tous se transforme tout le temps ? Est-ce qu’il y a une signification ?

- Oui, dans mes bd Humains, animaux, objets, tout fait parti d’un fluide. Mon genre c’est le fluide. Je ne veux pas penser de manière binaire. Je ne m’identifie pas à un homme ou une femme. Mes personnages sont donc non binaires. Cette manière non binaire de regarder le monde et une façon de ne pas classer les choses en les rangeant dans des catégories, en faisant des séparations entre tel ou tel trucs. Ainsi tu vois que chaque chose fais parti de tout le reste, interconnecté et entrelacé. Notre société nous impose de penser de manière binaire. On nous dit qu’il y a « nous » et « eux » alors qu’il n’y a que « nous ». J’aime que mes bd soient l’antidote à cette pensée binaire.

- Est-ce que tes BD sont improvisées ou fais tu des esquisses avant ? Elle semble fait de manière instinctif ?

- La plupart de mes bd commencent comme des dessins automatique. Je dessine sans penser ce que je fait. Après je regarde et je me dis, ça, ça ressemble à ça. Et ceci à autre chose et très vite j’ai une idée pour un strip. Je le dessine encore et encore jusqu’à ce que ça me convienne. En général je dessine une page 5 ou 10 fois avant que ça me plaise. Dès fois c’est 20 fois. Je n’utilise ni crayon, ni gomme. Je n’aime pas la sensation de friction sur le papier qu’il y a avec ses outils. Je dessine avec un feutre. J’aime cette sensation c’est doux et sensuel. Après je scanne et je colorie

- Il y a un sentiment de bienveillance dans ton travail, mais dès fois c’est ausii violent. Quelle émotions tu cherche a amener dans tes histoires ? Est-ce connecte à ton humeur du moment ?

- C’est marrant, il y 2 semaine. J’étais très stressé, et je me suis dit. Ok, le strip que je vais faire ce soir va montrer à quel point je pète les plombs. Mais les strip que j’ai dessiné était très nuancé et rassurant. Comme si une partie de mon cerveau essayer de me calmer. C’est incompréhensible comment ça marche le cerveau humain. C’est toujours surprenant.

- Pourquoi fais-tu des strips verticaux ?

- Jai commencé par me poser la question quel est la « Qu’est ce qui se passe si on réduit r bd à sa forme la plu essentielle ». La forme verticale avec 3 cases, c’est réponse à cette question. C’est primitif et puissant !

- Tes BD c’est ce que j’ai envie d’appel des micro séquences. Ta façon de gérer le temps est particulière. Parfois très peu de choses bougent et très peu. C’est très personnel. Peux tu me parler un peu du temps dans tes bd.

C’est dur à décrire ; certains de mes strips sont juste des petits dessin rigolos ou des petits jeux graphiques. Mais c’est vrai que dans certain j’essaye de créer un sensation d’intemporalité. Un petit moment d’éternité. Je pense qu’il y a une part de moi qui veut que mes bd soient comme un portail pour l’éternité.





















mercredi 31 août 2016

BD NEWS - 05 - CIZO



Ce texte est la version originale avant reliftage de mes vénérés rédac'chefs de BD NEWS.
Bd news est une gazette au ton décalée. Elle es incluse dans Fluide glacial et est dirigé par Cizo et Felder.




J'ai décidé dans ce numéro entièrement consacré au festival Formula Bula de m'attarder sur le travail de Cizo, sur son style plus surréaliste quand il produit des affiches principalement pour les autres.

formulabula.fr

CIZO

Toutes les affiches de Formula Bula sont signées Cizo. Un nom bien évidemment associé à Winshluss et Fred Felder. À eux trois, ils ont fait les beaux jours du journal Ferraille et des Requins marteaux et ça continue avec la célèbre collection Bd cul dirigée par Felder et Cizo. Sans oublier la couverture du premier numéro de Frankie, dernière publication en date des Requins.

 Mais Cizo a aussi une production d’affiches, moins connue, mais tout aussi intéressante.

En 200? avec une bande de potes : Les Diegos il organise des soirées, confidentielles, avec saucisses flambées et musique easy-listenning. Pour l’occasion il crée le visuel de leur carte de visite. Une image d’inspiration surréaliste.

Marqué dans sa jeunesse par les célèbres pochettes de Michel Granger pour Jean-Michel Jarre, les couvertures de roman SF illustrées ou encore les livres de dessins japonais faits à l’aérographe. Il remixe tout ça sous la forme d’une esthétique moderne kitsch avec un brin d’ironie. Sa méthode de travail : un collage d’éléments graphiques, de photos qu’ils retravaillent sur Photoshop©. Il unifie le tout en créant des textures pour avoir une image homogène plastiquement.

En 2008, Il réalise l’affiche pour le festival parisien Sonic protest qui engendrera d’autres commandes, tel que Capitaine Futur, la section jeunesse de la Gaîté lyrique pour laquelle il crée des images et un court film d’animation très réussi.

Formula Bula lui demandera de créer leurs affiche dès la première édition. Il signe cette année la 4ème affiche dans une esthétique assez différente. Sans doute une nouvelle veine graphique…

Petite interview de Cizo pour la gaité au début de Capitaine Futur.

CIZO
CIZO
CIZO
CIZO
           RÉTROSPECTIVE
           RÉTROSPECTIVE
           RÉTROSPECTIVE
           RÉTROSPECTIVE

Peut être, l'intégralité de la production de Cizo dans ce style :

La carte pour les Diegos.



Image Pour Rendez-Vous publication de l'éditeur En marge.



Toutes les affiches pour le festival de musique Sonic Protest













Image Branl’art publié dans la collection Bd cul





Deux images pour une expo sur les Huiles Méroll





Images pour Capitaine Futur, la programmation enfant de la Gaîté Lyrique.













Le teaser ! Excellent !


Festival Capitaine Futur : le teaser from La Gaîté Lyrique on Vimeo.


Les 4 affiches des 4 éditions du festival de BD Formula Bula.